Tablettes : exposer leur nocivité et protéger les enfants de moins de 3 ans

Respecter les recommandations de l’OMS, du CSA, des associations de pédiatres en interdisant la vente de jouets numériques, tablettes et ordinateurs pour les bébés et enfant de – de 3 ans. Cela implique aussi l’interdiction de vendre ou faire la promotion d’applications pour smartphones pour les enfants de moins de 3 ans.

Dès lors que la nocivité des écrans pour les enfants de moins de trois ans fait l’objet d’un large consensus, comment accepter que des tablettes ciblant expressément ce public soient disponibles partout ? Il suffirait tout bonnement d’en interdire la vente, de la même manière qu’on ne tolérerait pas que de l’alcool soit vendu aux enfants dans un magasin de bonbons. Plus largement, il serait logique d’ajouter un message de prévention sur tous les supports numériques, tels qu’on les retrouve sur les bouteilles d’alcool, les paquets de tabac ou certains produits alimentaires. C’était d’ailleurs la proposition de la sénatrice Catherine Morin-Desailly en 2018, visant à « lutter contre l’exposition précoce des enfants aux écrans[1] ». La loi Grenelle interdisant la publicité en faveur de smartphones pour les moins de 14 ans est un autre argument en faveur de cette proposition.


[1] Proposition de loi visant à lutter contre l’exposition précoce des enfants aux écrans. Rapport 131 (2018-2019) de Mme Catherine Morin-Desailly.